Ça ne se passera plus comme ça chez Mac Donald’s

A quelques pas de l’Ipse , un restaurant Mc Donald’s s’est mué en théâtre de la convergence des luttes.

 

Tout a commencé avec des manifestations sauvages qui ont bloqué plusieurs de ces fast-foods dans Paris. Et depuis vendredi 11 Mai 2018, le Mc Donald’s situé Boulevard de Magenta, près de gare de l’Est, est occupé par une dizaine d’employés et par des étudiants et cheminots qui les ont rejoints. C’est un combat conjoint puisque samedi midi, une AG interluttes a même rassemblé 120 participants.

 

L’occupation d’un Mc Donald’s est un fait suffisamment rarissime pour être souligné : cela n’avait pas eu lieu depuis 2003. Et selon Gilles Bombard, le secrétaire général CGT de McDonald’s Île-de-France, cet évènement constitue un « signe que les précaires ont conscience que l’enseigne les exploite à outrance »,

 

Ce mouvement fait suite à la mobilisation de Mac Donald’s Marseillais dont le changement de franchise faisait peser une lourde menace sur les acquis sociaux (disparition de 400 postes, de la prime de participation et du treizième mois).

 

Quelles sont les revendications des salariés de l’Est Parisien ?

  • Un salaire de base à 13euros/heure
  • Un 13e mois pour tous et toutes
  • Un effectif suffisant

En effet, Mac Donald’s fonctionnant à travers un système de franchise, les écarts de traitement des salariés d’un restaurant à l’autre sont conséquents.

 

En outre, les employés souhaiteraient pouvoir exercer leurs droits sociaux. En effet, en s’opposant au regroupement de plusieurs restaurants en unités économiques et sociales, le détenteur de ces restaurants met un frein à la création de comités d’entreprises, aucun accord d’entreprise ne peut donc être signé. Les droits des salariés sont donc pris en otages d’autant plus que le fort turnover dans les équipes, constituées souvent d’étudiants, empêche la construction d’équipes syndicales.

Les salariés réclament également un meilleur partage des richesses alors que l’entreprise a été accusée d’évasion fiscale.

 

Espérons que cette lutte fasse triompher les droits des salariés comme ce fut le cas aux Etats- Unis avec la campagne Fight for 15 qui militaient pour un salaire à 15$ de l’heure.