Le mythe du « revenu universel », va-t-il devenir réalité ?

La Finlande va mener une grande expérimentation auprès de 2000 citoyens.  Il s’agit de tester un concept un peu utopique : le revenu universel.

Le revenu universel, appelé aussi  « revenu de base » ou « allocation universelle » est le fait de verser  à tous les citoyens d’un pays, quelque soit leurs revenus, leurs patrimoines ou leurs statuts professionnels, un revenu unique leur permettant de répondre à leurs besoins primaires

 

L’organisation et le financement de cette allocation varie selon les points de vue. Sur son site Internet, le Mouvement français pour un revenu de base (MFRB) envisage pas moins de 8 types de financements possibles. Cette idée est d’ailleurs évoquée par des hommes et des femmes politiques de tous bords. Les libéraux y voient un moyen de simplifier et de diminuer les aides de l’état-providence. Tandis que les socialistes et autres sensibilités de gauche le considèrent comme un instrument de réduction des inégalités.

 

L’expérimentation menée en Finlande consistera à donner 600 euros par mois à un ensemble de citoyens pris au hasard. Cela se déroulera en plusieurs étapes. Tout d’abord, d’ici 15 jours, le Parlement examinera la faisabilité du projet. Puis, la sécurité Finlandaise, KELA, remettra son rapport mi-Novembre. Si tout se passe bien, l’expérimentation en tant que telle pourra débuter au 1er Janvier prochain.

 

Le but de ce test est de déterminer si le revenu universel favorise ou non l’emploi. Pour ses détracteurs, le revenu de base inciterait plutôt la population à passer ses journées à ne rien faire, confortablement installée dans son canapé. Mais avoir la garantie d’un revenu de base peut aussi pousser les citoyens à être plus audacieux quant à la recherche d’un métier qui leur plait réellement, ou à la création d’une entreprise. Par là même, ils s’investiraient plus dans leur travail et seraient plus productifs.

 

A voir donc si cette expérimentation aura un impact favorable sur l’emploi. Mais quelle sera l’incidence sur la protection sociale et plus particulièrement la couverture maladie ? Dans le cas de la Finlande, il serait questions que les 2000 heureux élus bénéficient en plus de leurs 600 euros mensuels d’une couverture santé gratuite. Mais si ce revenu doit être mis en place dans d’autres pays, on peut se demander quel type de financement sera choisi. L’une des options est de réduire les prestations sociales pour faire rentrer des fonds. Si c’est le cas, on peut se demander quelles prestations sociales seront revues à la baisse et quels seront les perdants.