Les partenaires sociaux satisfaits du sommet social tripartite

Le 19 mars dernier s’est tenu le premier sommet social tripartite de la Commission européenne présidée par Jean-Claude Juncker. Portant sur les priorités en matière d’emploi, de croissance et d’investissement pour l’Europe, le sommet semble avoir satisfait l’ensemble des protagonistes, et particulièrement les partenaires sociaux qui saluent le changement d’attitude des institutions européennes à leur égard.

 

Ce sommet traditionnel, se déroulant notamment avant le Conseil européen de printemps,  fait suite à la conférence de haut niveau du 5 mars dernier à Bruxelles, intitulée « Un nouvel élan pour le dialogue social », lors de laquelle la Commission européenne avait réaffirmé son engagement en faveur du dialogue avec les partenaires sociaux (salariés et employeurs), leur promettant une plus grande et meilleure écoute.

 

Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a martelé à l’occasion de ce sommet rassemblant les institutions européennes et les partenaires sociaux, « J’ai affiché mon souhait d’être le président du dialogue social et notre Commission a pris l’engagement de consolider ce dialogue en Europe pour l’intégrer pleinement dans notre stratégie pour l’emploi et la croissance. Aujourd’hui, nous tenons cet engagement. » Etaient également présents à cette réunion Donald Tusk, président du conseil européen, Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission, Laimdota Straujuma, premier ministre letton, et Marianne Thyssen, commissaire européenne à l’emploi, aux affaires sociales, aux compétences et à la mobilité des travailleurs. Cette dernière a d’ailleurs affirmé que « Le dialogue social peut et doit être l’élément moteur qui assure la réussite des politiques économiques et sociales. Les partenaires sociaux ont un rôle essentiel à jouer dans la mise en place des conditions qui stimuleront la création d’emploi et aideront à mieux cerner les conséquences des mutations économiques et sociales pour les systèmes et les marchés du travail. »

 

Les partenaires sociaux ont salué l’ensemble des propos tenus par les représentants des institutions, satisfaits de leur volonté de donner un nouveau souffle au dialogue social au niveau de l’UE. La secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), Bernadette Ségol est satisfaite par le fait que « Les mots changent, l’attitude change et les références aux partenaires sociaux changent ». Du côté patronal, le ressenti est similaire, « Il y a une approche très positives de tous les côtés », remarque le directeur général de BusinessEurope, Markus Beyrer.

 

Malgré la cordialité ambiante, les partenaires sociaux n’en n’oublient pas leurs requêtes, souvent contradictoires entre syndicats et patronats. Alors que ces derniers réclament une amélioration de la compétitivité des entreprises, les premiers souhaitent la fin des politiques d’austérités et plus d’investissements à caractère social. Cependant, tous deux s’accordent sur l’importance des recommandations par pays et veulent être associés à leur élaboration, afin d’avoir un impact sur la politique européenne.