La marche pour le climat : une histoire de jeunes ? Et si l’Europe ouvrait la marche ?

 

 L’engagement de Greta Thunberg, 16 ans, le montre bien : les jeunes ont décidé de passer à l’action. Les scientifiques ne sont pas tous d’accord sur le temps qu’il nous reste pour agir avant qu’il ne soit trop tard mais une chose est sûre : nous devons changer nos comportements pour mettre à l’œuvre la transition écologique.

 

Depuis Septembre 2018, Greta Thunberg fait grève : grève de l’école. Mais elle n’en profite pas pour sortir avec ses amis ou regarder des films. Non, le vendredi, cette adolescente se poste devant le Parlement afin de sensibiliser les députés sur le sort de la planète. Elle veut que son pays réduise ses émissions de carbone, conformément à l’accord de Paris.

 

Cet engagement n’en fini par de faire des émules. D’autres jeunes ont suivi son exemple : en Belgique, en Australie ou encore au Canada, des manifestations ont eu lieu. Tant et si bien, qu’à son appel, une grève mondiale des écoliers a été organisée vendredi 15 Mars dernier et on estime à 1, 4 millions le nombre d’étudiants à y avoir participé de par le monde. Entrés plus tardivement dans le mouvement, les écoliers français présentent désormais chaque semaine des revendications différentes.

 

La Hausse des émissions de gaz à effet de serre, le non-respect de l’accord de Paris, ou encore le retard dans le développement des énergies renouvelables sont autant de raisons qui poussent les jeunes à se mobiliser. En France par exemple, l’objectif de réduction de la consommation d’énergie prévu pour 2020 ne sera pas réalisable avant 2026. Mais ce mouvement a aussi été impulsé par l’engagement de personnalités et de Youtubeurs.

 

Ce réveil des consciences est-il seulement l’apanage des jeunes générations qui expérimenteront de leur vivant les conséquences du réchauffement ? Assiste- t-on à une fracture intergénérationnelle ?

Il semblerait que non puisque le lendemain de cette grève mondiale des écoliers, 350 000 personnes ont défilé dans le pays pour soutenir cette cause. Et cette marche n’est pas la première : le 8 Septembre, le 13 Octobre, le 8 décembre 2018 et plus récemment les 26 et 27 janvier dernier, des milliers de personnes se sont mobilisées. Leur action est complétée par un recourt devant la justice « pour inaction climatique » avec pétition à l’appui signée par plus de 2 millions de personnes. Ce soutien ne peut donc pas être imputé uniquement aux jeunes.

 

Certains syndicats dont sept organisations européennes affichent également leur soutien à ce mouvement expliquant, entre autres, qu’il n’y a pas d’emploi sur une planète morte.  De plus, certains gilets jaunes sont venus grossir les rangs de la manifestation du 16 Mars, une façon de bien montrer que les enjeux sociaux et climatiques ne sont pas incompatibles.

 

Myriam Serres