Hommes – Femmes : des inégalités qui subsistent

La journée internationale de la femme du 8 mars a été l’occasion de rappeler les inégalités qui demeurent entre hommes et femmes.

 

Ces inégalités se manifestent tout d’abord en matière de salaires : les femmes gagnent encore aujourd’hui en moyenne 16% de moins que les hommes.
Leurs salaires étant plus bas, leurs cotisations pour les pensions en pâtissent et sont aggravées par les interruptions de carrières multiples pour prendre soin des enfants et d’autres membres de la famille. En résulte aujourd’hui en Europe que les pensions des femmes sont en moyenne 60% inférieures à celles des hommes, alors même que les femmes sont 40% plus nombreuses dans la proportion des plus de 65ans. Ainsi, près de 25% des Européennes sont menacées par la pauvreté (source : Eurostat).

La sous-représentation des femmes dans les instances politiques demeure également d’actualité : on estime aujourd’hui que les gouvernements et parlements en Europe ne sont composés en moyenne que de 25% de femmes. Dans les conseils d’administration des grandes entreprises européennes, la proportion de femmes descend à seulement 13,7%.

 

Face à cette réalité, un grand nombre d’associations et près de la moitié des Européens (47%, selon Eurobaromètre)  considèrent que l’Union européenne a un rôle primordial à jouer pour réduire les inégalités hommes-femmes. Au-delà des programmes de financement type PROGRESS et du Fonds social européen qui soutiennent des initiatives dans ce sens, la Commission est sommée de prendre davantage de mesures concrètes. Avec la consultation sur le déséquilibre hommes-femmes au sein des organes décisionnels des entreprises dans l’UE, lancée et présentée par la vice-présidente Mme Viviane Reding le 5 mars 2012, la Commission a fait un pas. Il en faudra d’autres.