La « stratégie de Rome » pour développer l’économie sociale en Europe

 

La présidence italienne du Conseil de l’Union européenne a organisé les 17 et 18 novembre derniers une conférence sur le thème « Libérer le potentiel de l’économie sociale pour la croissance en Europe ». Cet événement a rassemblé environ 600 représentants des Institutions, de l’économie sociale, des acteurs du secteur, des décideurs politiques, des chercheurs qui travaillent au développement et à la promotion de l’économie sociale en Europe.

 

 

Comme lors de la conférence de Strasbourg en janvier 2014, l’événement s’est clôturé par une déclaration en neuf points (disponible uniquement en anglais)  appelant à poursuivre les travaux pour soutenir le développement de l’économie sociale.

Parmi les principaux points, apparaissent la nécessité d’identifier clairement les interlocuteurs de l’économie sociale au sein des institutions européennes. A ce titre, on peut se féliciter du fort soutien qu’a reçu l’idée de reformer l’intergroupe économie sociale au Parlement européen.

 

Autre priorité : profiter de la révision à mi-parcours de la stratégie Europe 2020 pour reconnaître le rôle unique de l’économie sociale dans la réalisation de l’objectif de « croissance intelligente, durable et inclusive ».

 

Par ailleurs, le programme d’investissement annoncé par le président Juncker devrait viser non seulement les infrastructures, mais aussi des investissements sociaux impliquant des acteurs de l’économie sociale, dans la même proportion que celle adoptée pour les Fonds structurels. Les options et les solutions de financement de l’économie sociale devraient également être améliorées.

 

Enfin, la déclaration appelle également les acteurs de l’économie sociale à agir pour eux-mêmes, notamment pour augmenter le niveau de conscience de soi des acteurs quant à leur appartenance à l’économie sociale européenne, au-delà des spécificités des différents modèles d’organisation. Pour cela, la déclaration appelle à encore améliorer la présence des femmes et des jeunes dans la gouvernance des organisations de l’économie sociale, à favoriser le processus d’innovation et d’expérimentation,  ou encore à favoriser une culture d’évaluation de la valeur ajoutée économique et sociale des organismes de l’économie sociale par le développement de méthodologies et d’indicateurs compatibles avec leur nature et leurs spécificités.