Le Bisphénol A enfin reconnu perturbateur endocrinien !

 

Déjà huit ans que le Réseau Environnement Santé (RES) a alerté la communauté scientifique, les élus parlementaires et territoriaux, les acteurs de la société civile sur les perturbateurs endocriniens, ces substances chimiques, d’origine naturelle ou artificielle, étrangères à l’organisme qui peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire ainsi des effets délétères sur cet organisme ou sur ses descendants .Enfin malgré le poids financier des lobbys des industries pourvoyeuses,  l’Agence Européenne des produits chimiques (Echa) le reconnait désormais comme « substance extrêmement préoccupante », ce qui représente le plus haut niveau de toxicité. Ce serait la première fois qu’une substance est considérée « très préoccupante », en raison de ses effets. La prise de conscience est désormais amorcée !

 

Aussi les groupes de protection sociale et les mutuelles ont un rôle de sensibilisation à jouer. Déjà en 2013, notre adhérent, la Mutualité Française s’interrogeait en organisant un colloque sur le thème : « Perturbateurs endocriniens : Quels impacts chez les publics fragiles ? Quel rôle pour les professionnels ? ». En effet, cette substance présente un grand danger pour la santé notamment pour la fertilité, le développement du fœtus ou encore l’apparition de cancers du sein, de diabète, d’obésité ou de troubles neuro- comportementaux. Et malgré tout, jusqu’à présent, nous pouvions encore le trouver dans certains plastiques rigides, certaines résines, etc.

 

Suite à cette décision, la présence de Bisphenol A dans les articles devrait être notifiée (qu’ils soient fabriqués ou importés). L’acquéreur en serait alors informé. Ce classement ouvrirait toutefois la porte à une éventuelle limitation de l’usage de cette substance à travers la mise en place d’autorisations temporaires. Il faudrait désormais que cette classification soit étendue pour d’autres substances telles que les phtalates, les parabènes ou encore les pesticides.