Les défis de la longévité Les aidants

 

Réussir la société de la longévité montre une perception positive de l’avancée en âge, telle est le leitmotiv du combat d’idées du sociologue Serge Guérin. C’est le défi de plus part des pays développés et notamment européens.

 

Agnès Buzin Ministre des solidarités et de la Santé et le Directeur de l’EN3s Dominique Libault ont lancé la concertation nationale sur la dépendance le 1er octobre dernier autour de neuf ateliers thématiques jusqu’à janvier 2019.

 

Les objectifs sont déclinés dans dix ateliers thématiques dans une volonté de cesser d’opposer le chez-soi aux établissements d’hébergement »

 

Selon Geneviève Manarino Vice-Présidente du conseil départemental du Nord : Il y a un basculement dans l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie avec notamment la création des relais autonomie, mettant en avant la prévention, la proximité et le soutien à la vie à domicile et le parcours de la personne.

 

C’est effectivement un enjeu pour nos économies qui de fait met en mouvement de nouveaux mécanismes de solidarité.

 

Ainsi pour certains, les aidants sont les soldats de la république qui pour la plupart consacrent au moins 20 heures par semaine à un enfant, un parent ou un proche.
Ils sont aussi les aidés de demain, c’est pourquoi les travaux engagés autour de la concertation nationale sont fortement attendus avec une dynamique d’aménagement du territoire, favorisant l’emploi, y compris les jeunes, la dynamique locale et l’artisanat.

 

En France

 

La proposition de loi visant à favoriser la reconnaissance des proches aidants a été adoptée par l’Assemblée nationale le jeudi 6 décembre 2018. Le texte final ne comprend que deux dispositions contre sept initialement envisagés : l’intégration du thème des proches aidants à la négociation collective dans les branches et l’expérimentation du relayage. À l’inverse, des sujets plus attendus, comme l’indemnisation du congé de proche aidant ou l’ouverture du dispositif de majoration de durée d’assurance aujourd’hui réservé aux aidants de personnes handicapées ont été rejetés.

Quelques exemples européens

 

La Suède est le pays européen qui s’est engagé le plus tôt dans l’aide aux aidants. Dès les années 60/70, un financement a été alloué aux personnes âgées dépendantes par le biais de l’impôt, leur permettant ainsi d’accéder plus facilement à l’aide professionnelle. Une aide peu concurrencée et dont le nombre de prestataires est réduit pour pouvoir rester accessible. En Allemagne, une assurance dépendance permet d’aider les aidants depuis que les femmes sont davantage investies dans la vie professionnelle. Aux Pays-Bas, l’aide permet aux personnes âgées dépendantes de rémunérer l’aidant de leur choix et leur facilite l’accès aux services professionnels.

 

Toutes ces mesures ont tardé à se développer dans les pays du Sud. En Italie, l’aide aux personnes âgées dépendantes était peu organisé avant les années 2000, et, en dépit d’une petite allocation accordée aux malades, l’aide a longtemps reposé sur les familles, particulièrement sur les femmes, en raison du fort taux de cohabitation intergénérationnelle, du faible niveau d’emploi féminin et de la quasi absence de services professionnels publics.

 

Compte des enjeux sociaux, l’Ipse sera partie prenante de cette grande question de la société européenne du XXIème siècle, notamment par l’organisation d’initiatives et de débats.