Les dépenses de santé au ralenti : du meilleur et du pire

Les derniers chiffres parus, ceux de l’année 2010, font apparaître une décrue les dépenses de santé dans la zone OCDE.

 

Ceci constitue une inversion de tendance avec une croissance égale à zéro. Les chiffres préliminaires pour 2011 semblent confirmer cet arrêt d’une progression qui atteignait 5% au cours de la période 2008/2009.

 

Citons l’Irlande où les restrictions se sont traduites par une chute de 7,6% ; entre 2000 et 2009, l’ex Tigre celtique avait connu une augmentation moyenne annuelle de 8,4%. En Estonie, suite au plan d’austérité, la dépense a plongé de 7,3%. En Grèce, il s’agit de 6,5 %, avec des prévisions d’accélération de cette inclinaison. Pour l’Islande enfin, toujours suite à des mesures drastiques, c’est 7,5% de réduction.

 

En soi, cet arrêt peut être une « bonne chose », si le panier de soins est revu dans le sens d’une plus grande vigilance quant aux coûts engendrés par une inflation du coût de certains actes ou produits.

 

Du meilleur : ceci peut être le succès d’actions de la Commission, tels les « griefs » présentées fin juillet, à l’encontre des laboratoires, du maintenant fameux Servier ou du danois Lundbeck (mais aussi Merck, Arrow…). Ces firmes pharmaceutiques sont accusées d’avoir conclu avec des fabricants de génériques des accords visant à empêcher ou à retarder la commercialisation de génériques concurrents. D’autres opérations consistaient à l’achat de stocks de génériques ensuite détruits.

 

Du pire : cette meilleure maitrise des dépenses sont d’abord le résultat de politiques d’austérité qui, aussi explicables peuvent-elles être, sont aussi des restrictions à l’accès aux soins pour des populations défavorisées.