Réduction des inégalités en matière de santé en Europe

Les écarts importants concernant l’espérance de vie et la mortalité infantile observés de longue date entre les pays de l’Union sont en train de se réduire : c’est la conclusion d’un rapport publié par la Commission européenne le 9 septembre dernier.

 

D’après cette étude, la différence entre l’espérance de vie la plus longue et la plus courte dans l’UE-27 a ainsi diminué de 17 % pour les hommes entre 2007 et 2011, et de 4 % pour les femmes entre 2006 et 2011. Concernant la mortalité infantile, l’écart entre le taux le plus élevé et le taux le plus bas est passé de 15,2 à 7,3 décès pour 1 000 naissances entre 2001 et 2011. La mortalité infantile moyenne dans l’Union a également reculé durant cette période, passant de 5,7 à 3,9 décès pour 1 000 naissances vivantes.

 

En 2009, la Commission avait adopté une stratégie sur les inégalités de santé intitulée «Solidarité en matière de santé: réduction des inégalités de santé dans l’Union européenne». Le rapport ici publié permet donc de faire le point sur l’avancement des cinq grands défis énoncés dans la stratégie. Le rapport examine également plusieurs facteurs à l’origine des inégalités de santé et conclut que les inégalités sociales dans le domaine de la santé sont liées aux disparités des conditions de vie et à d’autres données telles que les revenus, le taux de chômage et le niveau de formation.

 

« Cette évolution est encourageante. Cependant, nous devons poursuivre nos efforts pour mettre fin aux inégalités persistantes entre les groupes sociaux, les régions et les États membres mises en évidence dans ce rapport. La lutte contre ces inégalités dans toute l’Europe doit rester une priorité à tous les niveaux.» a ainsi déclaré le commissaire européen en charge de la santé, M. Tonio Borg.

 

Voici quelques principales données constatées sur les écarts entre les pays, les régions et les groupes sociaux :

 

  •  Les hommes suédois affichent l’espérance de vie la plus élevée en Europe: 79,9 ans, soit une différence de près de 12 ans par rapport à l’État membre où cette espérance de vie est la plus basse (68,1 ans).
  •  Pour les femmes, c’est en France que l’espérance de vie est la plus longue: 85,7 ans, soit 8 ans de plus que dans l’État membre où cette espérance de vie est la plus courte (77,8 ans).
  •  Concernant les années de vie en bonne santé, on, compte une différence de 19 ans chez les hommes entre la valeur la plus forte de la valeur la plus faible dans l’Union (d’après les chiffres de 2011). Cet écart est proche de 18,4 ans chez les femmes.
  •  En 2010, l’écart d’espérance de vie à la naissance entre les régions les plus et les moins avantagées de l’Union était de 13,4 ans pour les hommes et de 10,6 ans pour les femmes.
  •  Egalement en 2010, le taux de mortalité infantile dépassait les 10 décès pour 1 000 naissances vivantes dans sept régions de l’Union, une valeur 2,5 fois supérieure à la moyenne européenne, qui est de 4,1 décès pour 1 000.
  •  La même année, l’écart d’espérance de vie à l’âge de trente ans estimé pour les hommes les plus et les moins instruits atteignait de 3 à 17 ans selon les États membres. Cet écart était légèrement plus réduit pour les femmes : de 1 à 9 ans.