L’institut « économique » Molinari a pressé Ernst & Young et New Direction – Fondation for the European reform d’étayer son action contre la protection sociale solidaire. L’objectif de ce cartel se résume à « atteindre le jour de libéralisation fiscale, jour du calendrier à partir duquel le salarié ne travaille plus pour payer ses taxes à l’Etat mais commence à travailler pour lui », et surtout pas pour les autres dont il doit certainement, selon les protagonistes de cette offensive anti-solidaire, n’avoir que faire de sa santé physique et sa condition sociale.
Les contre visites avancées confirment à de tristes caricatures que relèvent le manque de sérieux et de rigueur de ce brûlot qualifié d’étude.
Ainsi sont vilipendés la Belgique, la Hongrie, la France, l’Autriche, l’Allemagne et la Suède dont « le salarié lambda n’a pas de maîtrise directe sur plus de la moitié des fruits de son travail, son influence sur la prise de décision étant au mieux indirecte ». Sur ce dernier point, convenons en effet que l’assurance sociale solidaire est source d’obligations autant que de bénéfices.
Stupéfiante est l’accusation portée contre le bulletin de paie français, accusé de manque d’informations claires alors que peut être pourrait-on plutôt constater à sa lecture qu’il souffre certainement plus d’un inventaire à la Prévert.
Etonnamment sont remises en cause les cotisations sociales employeurs, ce qui peut se défendre si on veut effectivement un calcul total du coût de la protection sociale, mais sans conditions apparentes de transfert de charge qualifié ici de « fardeau fiscal ».
L’Ipse, qui a pour signature « une voie pour la solidarité en Europe », ne peut qu’être surpris que des consultants se confondent en mercenaires de la remise en cause des systèmes solidaires.
source des informations : Agence Europe 11 Juin 2011